Interview Mikaël Priol – Ne pas vendre ses heures

Mikaël a tant à nous apprendre : son parcours, son mindset, tout ce qu’il a mis en place pour pouvoir gérer une entreprise de plusieurs dizaines d’employés tout en pouvant visiter 12 pays par an !

Il nous explique dans ce podcast comment il a changé sa vision et est passé d’une entreprise « classique » a une success story.

Voici le lien vers un de ses sites : www.netlinking.fr

Voici la transcription de cette vidéo :

Stéphane :  Salut Mikael, comment ça va ?
Mikaël : Salut Stéphane, je vais bien, merci.

Stéphane :  Ok, donc je t’invite aujourd’hui parce que je sais que tu as une expérience entrepreneuriale particulièrement intéressante à nous partager. Notamment tu vas nous expliquer comment on peut bénéficier d’un effet de levier pour notamment ne pas vendre ses heures, c’est le cas quand même de beaucoup de personnes (on est un peu l’esclave de notre propre temps), et donc gagner du temps et de l’argent, dis-nous ça.

Mikaël : Ok, alors quand tu m’as demandé qu’on fasse cette petite visio tous les deux, ta question était : est ce que tu peux me raconter une expérience qui a été marquante pour toi ? Et moi bien sûr j’ai eu quelques expériences marquantes et il y en a une qui m’a particulièrement marquée.

J’ai rencontré il y a quelque temps une personne qui est devenue une amie maintenant, c’est dans le cadre d’échange business (de networking) que je l’ai rencontrée à la base et puis elle avait dit quelque chose qui peut paraître anodin, mais venant d’elle, qui pour moi avait beaucoup de poids. Alors pour te raconter un peu le parcours de cette amie, elle était Directrice Financière d’une grande marque de lingerie qui propose des leçons numérotés et puis elle en avait marre et voulait se mettre à son compte, et dans sa réflexion elle s’était dit : je ne veux pas vendre mes heures. Donc elle m’a raconté ce parcours-là et puis elle a trouvé une façon de le mettre en œuvre. C’est une phrase comme ça qui peut paraître de tout à fait dandine mais une fois qu’on y réfléchi c’est quelque chose qui a énormément de sens, qui va permettre à la fois d’organiser sa vie parce qu’on a pouvoir maîtriser son temps, d’avoir un business aussi qui va pouvoir se développer fortement puisqu’on n’est pas limité par le nombre d’heures, si par exemple tu es avocat même si tu fais 350€/h, tu es quand même limité par le nombre d’heures que tu peux vendre dans ta semaine. Et c’est un peu la même chose pour tous les business.

Une fois qu’on a cette idée de ‘je ne veux pas vendre mes heures’ on va donc avoir un business qui est scalable ou de l’économie de son temps pour pouvoir profiter à loisir et faire ce que l’on veut, il y a plusieurs façons de le mettre en œuvre : la première c’est d’avoir un business où on fait travailler les autres (on vend les heures des autres) à différents niveaux, soit au travers d’employés, soit au travers de Freelance, après elle ce qu’elle a mis en œuvre, elle a développé un business en marketing multi level, c’est des systèmes qui peuvent être détournés, du type pyramidales, des choses qui frôlent l’escroquerie. Ou au contraire, le business model de Tupperware, qui a fait ses preuves depuis des années, où on construit un réseau de commerciaux, qui vont vendre pour nous, et puis on va remonter des gains du réseau qu’on a fait. Alors ça c’est une approche, après on peut se retrouver avec une plateforme qui gère des Freelances par exemple de la vente de texte, et moi dans mon business, je l’ai mis en oeuvre de la façon suivante : c’est-à-dire que plutôt que d’utiliser les heures de mes équipes pour créer des sites internet, créer des contenus ou des choses comme ça, j’ai préféré mettre en œuvre tout notre savoir-faire pour créer nos propres sites. Comme tu le sais maintenant j’en ai plusieurs milliers, et voilà maintenant que ces sites sont créés, on peut vendre à volonté soit de la publicité soit du contenu dessus, et une fois que le site est créé, qu’il a une valeur d’attraction pour les autres, et ben on peut vendre ce que l’on veut dessus (en corrélation avec le site). Voilà comment j’ai mis cette chose en application. Derrière, c’est vrai que c’est une réflexion réellement intéressante. Par exemple là je me suis retrouvé avec un prolongement de cette réflexion, j’ai aujourd’hui de grosses équipes de rédacteurs, on frôle les 400 rédacteurs dans notre équipe qui travaillent pour nous, je pourrai revendre des textes à d’autres personnes qui ont des besoins de texte (je sais que c’est ta spécialité), et finalement je me suis dis : non je ne vais pas revendre les textes, je pourrais faire une marge intéressante dessus mais je préfère utiliser mes textes pour alimenter mes sites et développer mes sites parce qu’il y aura l’effet de levier qui est beaucoup plus important, et finalement suite à cette démarche, où je ne vends pas mes heures, je construis quelque chose qui va pouvoir avoir beaucoup plus de valeur.

Stéphane :  En fait, je ne fait pas que du contenu, j’ai beaucoup d’autres possibilités, d’utilités et d’offres. Justement moi je suis client chez toi, il y a un certain nombre de mes clients à moi qui ont besoin de puissance pour leurs sites internet et de popularité, qui est un des trois leviers du référencement naturel, donc je passe maintenant par toi pour certains de mes clients, et j’ai vu qu’il y a une forme de, peut-être pas de déontologie quand même, mais une manière d’approcher cette façon de faire qui est très réfléchie et écrite et claire, on voit bien effectivement que les sites grandissent et puis tu dis par exemple ben voilà, au départ pendant 6 mois je vais vendre des liens de ces sites qu’à vous et puis peut-être dans 6 mois je vendrai à d’autres.

Donc tu expliques cette ouverture, ça a du sens auprès de Google et puis ça a du sens dans ton business, et puis ça rassure tout le monde en fait parce qu’on voit des sites des fois qui vendent des liens n’importe où, n’importe quand à n’importe qui. Et donc là non, c’est maîtrisé, c’est clair et les sites sont qualitatifs, c’est bien, tu recapitalises dans ton propre système. Moi j’aime bien l’approche, ce qui me compte surtout dans cette histoire c’est effectivement déjà la prise de conscience, comment on fait pour ne pas vendre ses heures, alors il y a peut-être des métiers où c’est quasiment impossible mais, en réfléchissant, on peut certainement trouver une approche.

Mikaël :  Alors, si on a encore le temps je vais te raconter une petite anecdote qui va t’illustrer ça. Par le passé mon entreprise dans le développement web, on était agence, on créait des sites et on faisait du développement pour des clients. Et on avait un client très important à l’époque, on lui avait développé la V1 de son site, j’ai fait travailler pendant longtemps mes développeurs, toutes mes équipes en référencement ainsi de suite, le projet a bien grandi et puis il a voulu aller plus loin il a mis en place une levée de fonds, et donc dans le cadre de cette levée de fonds il s’est fait accompagner, et bien sûr il envisageait à poursuivre avec nous le développement à la fois de son site et son référencement, mais dans le cadre de de cette levée de fond, on lui a demandé de nos mettre en compétition. Et puis ils sont rentrés dans un système complexe avec un cahier des charges, avec des pénalités pour des retards et des choses comme ça, et ce n’était pas notre façon de travailler. Et nous, à ce moment-là on s’est dit : on sort de notre zone de confiance, ça nous convient pas pourtant on avait fait du super boulot avant, et j’ai pris à ce moment là, avec Elise, ma principale collaboratrice, la décision de ne pas suivre ce projet, on l’a dit à notre client (qui était un gros client avec qui on s’entend très bien et avec qui on a fait une belle histoire) ben non, on arrête. Et le jour où j’ai fait ça en fait j’ai pu mobiliser mon équipe de développement pour développer netlinking.fr.  Et au lieu d’être à vendre les heures de mes développeurs, j’ai utilisé mes développeurs pour développer mon propre système et puis derrière ça a permis de faire la réussite que tu connais.

Stéphane :  Alors, je la connais mais les autres personnes ne la connaissent pas, tu arrives à te libérer du temps tous les ans plusieurs semaines, c’est ça ?

Mikaël : Alors oui, sauf cette année qui va être un peu particulière. Mais effectivement à titre personnel j’ai un KPI, je visite 12 pays par an pour pouvoir les voir tous effectivement, j’ai toujours organisé mes entreprises et mes systèmes pour pouvoir me dégager du temps et voyage.

Stéphane :  12 pays par an ! Qui peut faire 12 pays par an et gérer une équipe de plusieurs centaines, qui atteint certainement des millions d’euros de chiffre d’affaires qui rentrent. Tu as acheté d’ailleurs netlinking.com que j’ai hâte de voir en ligne c’est pour bientôt, on ne va pas dater la vidéo pour dire : oui non, on est avril 2020 mais je n’ai pas envie qu’elle soit datée mais tu as de grandes ambitions, ça ne t’empêche pas d’arriver à un système où tu n’es pas indispensable et ça on va en parler peut-être dans une autre vidéo, tu as un secret là-dessus, donc je te dis à très vite.

Mikaël :  A très bientôt merci beaucoup Stéphane, Ciao.