Interview Nathanaël Becker – Comment bénéficier de la stratégie Océan Bleu

Nathanaël Becker est titulaire d’un DEA en informatique. Ex journaliste chroniqueur à France 5, il dirige une agence de communication audiovisuelle et Brand content depuis 2000.

En entrepreneur avisé, il nous explique dans ce podcast comment la stratégie Océan Bleu ne peut que nous aider dans nos business.

Voici les informations permettant de le suivre :

– Site web : https://www.nathanael.biz/

– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/nathanaelbecker/

Voici la transcription de ce podcast :

Stéphane : Nathanaël, bonjour.

Nathanaël :  Bonjour Stéphane.

Stéphane :  Alors aujourd’hui, je pense que tu vas nous parler d’une théorie dont j’entends parler moi-même depuis quelques années mais qui n’est pas forcément claire pour tout le monde, loin de là, dis-nous tout.

Nathanaël : Alors, je trouve que c’est une théorie qui est tellement passionnante. Elle a été mise en œuvre par l’INSEAD, donc elle a un petit coté élitiste, et pourtant c’est quelque chose, qui, selon moi, devrait donner des bénéfices à tout entrepreneur, tout chef d’entreprise, consultant, etc.

La théorie Océan Bleu, donc qui a été mise au point par 2 formateurs consultants de l’INSEAD, ça consiste en fait à considérer en opposition l’Océan Rouge d’un espace où il y a énormément de compétition sur un produit, où tout le monde essaye de gratter sur les prix, se bat pour aller convaincre tous les mêmes cibles, sur une cible assez restreinte.

Pourquoi on parle d’Océan Bleu ? C’est par opposition à cet Océan Rouge où toutes ces petites piranhas –que nous sommes- se battent dans un espace très réduit, et l’océan finit par rougir parce que c’est une métaphore assez guerrière autour du sang, et du fait que tout le monde est en train de se battre autour du même morceau de bidoche, c’est un peu prosaïque.

À l’opposé, leur théorie à ces 2 auteurs c’est l’Océan Bleu, et c’est de se dire : « posez-vous la question de comment retourner votre proposition de valeur, votre produit, votre offre, pour qu’elles puissent d’adresser à un public, non seulement beaucoup plus large (donc un océan), mais aussi un public de personnes qui ne sont pas clientes de votre offre aujourd’hui.

Typiquement, dans le bouquin que je te conseille, que tu as certainement lu, mais que je conseille à ceux qui écoutent, ils donnent l’exemple du vin, qui est un produit relativement, enfin, qui nécessite une certaine culture et qui s’adresse à une cible restreinte (je ne parle pas du Beaujolais Nouveau ou de ce qui se vend dans les petits supermarchés). Ils donnent l’exemple d’un producteur de vin qui s’est dit : « je vais simplifier », donc je vais un petit peu changer la manière de présenter mon offre et mon produit, je vais simplifier et je vais faire un rouge, un blanc et un rosé. Que 3 bouteilles. Et c’est tellement simple que je vais m’adresser aux buveurs de bières et aux buveurs d’eau. Et les buveurs de bières et les buveurs d’eau –par rapport aux buveurs de vin- en fait c’est des centaines de millions de personnes. Et ce ‘Yellow Tail’, sauf erreur, c’est un vin australien (à vérifier) du coup ils ont vu leurs ventes monter en flèche parce qu’ils se sont posés la question un moment donné : « je m’adresse à une cible restreinte et je me bagarre comme un dingue autour de cette cible avec pleins de concurrents, est ce que je ne pourrai pas essayer de proposer ce que je fais d’une autre manière à une autre cible, qui est beaucoup plus large et qui n’est pas sollicitée par les vendeurs de vins ? » Et ça c’est quelque chose que je suis entrain d’expérimenter autour des offres de formation et qui est rendue possible par le virtuel. C’était une contrainte et c’est devenu une opportunité, peut-être qu’on aura l’occasion d’en parler dans quelques mois, on fera une suite.

Mais le virtuel, est le fait qu’on a accès à des outils de traduction, on peut créer des formats vidéos, des format MOOC pour transformer quelque chose de présentiel qui coûte plusieurs milliers d’euros en quelque chose de virtuel qui s’adresse au monde entier et qui est accessible à quelques dizaines d’euros, et ben en fait ça change complètement le business, et on peut passer de 3 clients à l’année à 40 000, et c’est quelque chose qui est possible.

Alors je suis pas entrain de dire que j’ai 40 000 clients sur mon nouveau produit. Mais l’informatique, le virtuel, les outils audio-visuels, permettent de transformer notamment tout ce qui gravite autour de la formation, en un Océan Bleu, en des produits Océan Bleu, parce que le présentiel aujourd’hui, quelque part, il a été rendu difficile par certaines périodes, et par certains événements, ça nous a obligé quelque part à repenser à notre business.

Alors en résumé, mon conseil c’est, d’une part, de se renseigner, ou d’acheter le bouquin Océan Bleu parce que les cas qui sont cités dedans nous permettent rapidement de faire le parallèle avec son propre business. Je pense qu’on devrait, seul ou avec 2 ou 3 entrepreneurs, se poser la question au moins une fois par an, est-ce que ce que je suis entrain de faire avec peine, je ne pourrai pas le rendre Océan Bleu et de quelle manière, et comment, repackager mon offre pour l’adresser à une cible beaucoup plus large.

Stéphane : Ok, écoute, oui je me rappelle d’avoir travaillé dessus avec un expert que j’ai rencontré par hasard au Salon des Entrepreneurs, enfin, il n’y a pas de hasard, j’ai passé presque 2 journées intégrales à me mettre dans une salle spéciale où on rencontrait des gens parce que toutes les 2 minutes on changeait d’interlocuteur. On était assis et les gens défilaient devant nous toutes les 2 minutes, plutôt c’est nous qui défilions de chaise en chaise, au bout de 4 heures on avait la tête comme ça (gonflée), mais j’ai trouvé quelques interlocuteurs très intéressants et lui notamment, il m’avait coaché pendant plusieurs semaines gratuitement pour tester sa nouvelle offre de coaching Océan Bleu. A l’époque (ça fait 3 ans) j’étais pas complètement mûr, et maintenant je pense que ça va me plus me servir, tu m’as remis cette envie d’y retourner et je crois que je vais en bénéficier, je te remercie Nathanaël c’est une super idée.

Nathanaël : Avec plaisir, il faut relire le bouquin, parce qu’il y a un principe de matrice, où ton produit et ton offre sont définis par un certain nombre de traits, qui sont au nombre de 5 à 10. C’est le fait d’ajouter un paramètre, de retirer un paramètre qui fait que tout d’un coup on va passer du rouge au bleu.

Alors il faut pas se contenter des petits articles, ça vaut vraiment la peine de relire ce bouquin et notamment les études de cas. A mon sens il devrait y avoir peut-être un quart des business qui pourraient être rendus Océan Bleu, notamment par le virtuel et par l’informatique, le virtuel desk, etc.

Stéphane : Ok, ben écoute franchement c’est un territoire à explorer, et beaucoup de gains en attente. Merci, à bientôt.
Nathanaël : Avec plaisir, à bientôt.