Interview Pascal Moyon – Mettre en place une stratégie d »avant-vente basée sur la data

Installé depuis 20 ans en Angleterre, Pascal a occupé des postes importants pour Eurostar, Expedia, Hertz, Lastminute.com, HSBC, Gocompare, et maintenant Canon… n’en jetez plus.

Pascal a utilisé toute son expérience pour mettre au point une méthode de veille concurrentielle basée sur les data.

Je le cite : « Ce n’est pas parce qu’on vieillit que l’on s’arrête, c’est quand on s’arrête que l’on vieillit ».

Dans ce podcast, Pascal nous explique comment il exploite des données publiques pour prendre un avantage concurrentiel en avant-vente.

Voici les informations permettant de le suivre :

– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/digital-transformation-sme/

Voici la transcription de cette vidéo :

Stéphane : Bonjour Pascal, comment vas-tu ?
Pascal : Bonjour Stéphane, très bien, et toi ?

Stéphane : Très bien, merci. Donc on se connaît depuis quelques mois, et je t’invite parce que déjà ton parcours est assez remarquable, et aujourd’hui tu vas nous parler du fait que tu vis quelque part de ta passion, et c’est quelque chose qui peut être intéressant pour mon audience, déjà dis-nous, quels ont été les postes que tu as occupés ?

Pascal : Alors, ça fait 20 ans que je travaille en Angleterre, et j’ai eu la chance de travailler avec des entreprises assez prestigieuses : Eurostar, Expedia, Hertz, Lastminute.com, HSBC, Gocompare, et maintenant je conseille Canon sur un projet de transformation digitale. Depuis les 10 dernières années, je me suis spécialisé comme consultant en stratégie marketing, données digitales et transformation.

Stéphane : Ok, tu voulais nous parler justement de ton parcours et de ton approche de ton métier actuellement, dis-nous ça.

Pascal : Alors en fait je pense que c’est vraiment en 2010 que j’ai commencé dans le digital, et je me suis vraiment rendu compte que j’étais dans mon monde. C’est-à-dire que le marketing digital c’est énormément de données.

En fait, on peut mesurer chacune des interactions, on peut connaître très bien les audiences, on peut également connaître très bien ce que recherche le client. Et tout ça est disponible de façon extrêmement granulaire et, le problème, c’est comment effectivement, exploiter ces données sans se noyer, et, pour moi, avec ma formation d’ingénieur, je me suis dis que c’est effectivement le monde idéal, ça m’intéresse énormément. Et, depuis 10 ans, j’ai continué à dérouler ce fil rouge, améliorer mes techniques, et à prendre énormément de plaisir de plus en plus de plaisir dans mon métier.

Stéphane : C’est marrant parce que tu as occupé des postes de directeur, enfin de niveau vraiment très important, et que encore aujourd’hui, après toutes ces années de carrière tu as encore cet enthousiasme, cette envie, ça n’a pas été usé par le temps, qu’est ce qui te fait courir finalement ?

Qu’est ce que tu penses qu’on peut trouver en soi après 20, 30 ans de carrière qui fait qu’on est encore passionné, etc. ?

Pascal : Pour moi en fait, il y’a une citation que j’ai aimé c’est : ‘ce n’est pas parce qu’on vieillit que l’on s’arrête, c’est quand on s’arrête que l’on vieillit’.

Et pour moi effectivement, ce qui est vraiment très important c’est que j’ai toujours une curiosité insatiable, les techniques que l’on a actuellement sont extraordinaires si on commence à regarder ce qui existe sur l’intelligence artificielle, ce qui est à la portée, avec un simple PC, et sans payer, c’est franchement énorme. Pour moi j’ai vraiment l’impression de simplement découvrir des aspects et de simplement très (inaudible) des sujets qui sont juste époustouflants. Donc pour moi, je m’ennuie jamais, et j’ai toujours cette curiosité et j’espère bien l’avoir encore des dizaines d’années.

Stéphane : Donc là tu nous dis en fait que cette passion est là parce que tu es toujours curieux et, voilà, tu t’es pas contenté à faire ce que tu savais faire, tu continues à avancer et à apprendre des choses nouvelles.

Pascal : Oui, pour moi apprendre, c’est la vie.

Stéphane : Ok mais, est ce que ça ne requiert pas des compétences vraiment exceptionnelles, est ce que tout le monde peut y arriver là même si on n’est pas ingénieur ? Comment on fait ?

Pascal : Ah oui, tout à fait, c’est-à-dire qu’en fait on est vraiment sûrs, les outils qui existent sont faciles à utiliser même si on n’est pas ingénieur. En fait moi ça fait à peu près 5 ans que je me suis remis au code donc j’ai découvert Python, et j’ai découvert des outils d’une puissance extraordinaire, et ces outils en fait, derrière, il y’a effectivement tout un bagage mathématique extrêmement important, mais ce qui est important c’est se dire dans quelle mesure est ce que ces outils peuvent m’aider à résoudre un problème concret.

Donc par exemple, ça peut être ‘comment est ce que je peux créer une carte graphique d’un marché à partir de 500000 octets’, comment est ce que je peux développer des outils qui vont me permettre assez rapidement de pouvoir comprendre les parts de marché, des distances entre différents acteurs (équation mathématique), et en fait, pour tout ça, c’est pas vraiment d’avoir fait des maths, c’est d’essayer, de chercher, d’améliorer l’outil. Effectivement ça aide d’avoir une mentalité d’ingénieur ou d’aimer découvrir, mais c’est pas nécessaire.

Stéphane : Alors, pour information, pour ceux qui arrivent et qui ne connaissent pas encore bien, Pascal et moi, on a travaillé sur plusieurs dossiers, surtout Pascal parce que c’est lui qui a fait toutes les études, et les graphiques, et les représentations visuelles, tout ça a permis d’alimenter des dossiers d’études, par exemple là, pour les opticiens mais on en a d’autres, la santé, on va avoir les SSII, donc on étudie des pans entiers comme ça d’activités.

On constate qu’on a des acteurs qui sont complètement à la ramasse sur des domaines qu’ils sont censés dominer, regarde par exemple on disait Capgemini, Atos, Sogeti, et des boites incroyables qui sont pas du tout positionnées sur des mots comme ERP ou digitalisation, tous les mots clés littéralement de toutes leurs activités, ils ne sont pas là. Pourquoi ? Peut être parce qu’ils n’en ont pas vraiment besoin c’est des boites orientées Sales, Business, ils ont des équipes, enfin un moment, tu peux quand même démontrer aussi une certaine puissance, une certaine efficacité de tes propres méthodes, ta propre expertise, et quelque part ils sont là pour ça, s’ils ne sont pas à leur place.

Nous, on peut en tout cas vérifier ça et leur dire qu’on a des solutions, les aider à avancer et si l’on signe 1 ou 2 par an, et ben on a un magnifique dossier qui peut représenter des centaines de milliers d’euros derrière de chiffre d’affaires, donc il suffit d’en transformer un ou deux par an, même si ça peut prendre des mois et bien c’est pas grave, on attendant on apprend des choses, toi, l’air de rien tu t’amuses, et moi j’ai des dossiers formidables que je peux défendre et après on va chercher les bons interlocuteurs, on a un gros challenge commercial derrière.

J’ai déjà publié des choses sur ma chaîne YouTube à ce sujet-là, ceux qui arrivent peuvent revenir en arrière, il y’a des éléments sur Atol, par exemple j’ai fait pas mal de posts sur mon Linkedin vers début avril 2020, vous pouvez regarder même dans ma chaîne YouTube. Donc c’est très concret, moi j’aime bien ton approche, ce que je constate c’est que, voilà, tu continues à t’éclater, tu te rends utile, tu te lances des défis.

En fait le bonheur -j’avais vu une émission là dessus- c’est avant tout, une affaire de projet de vie, si tu n’as aucun projet dans ta vie, tu ne peux pas être heureux, à moins de te satisfaire du minimum (tu es dans un état et tu reste comme ça dans un état végétatif) ça me paraît assez compliqué, et là, les carottes tu te les mets toi-même en fait.

Pascal : Oui, exactement, c’est quelque chose qui me plaît, qui m’intéresse, et en plus, qui a le bon goût de pouvoir faire sa vie, donc c’est quand même intéressant.

Et c’est vrai que ça a été un parcours de se rendre compte que, quand on arrive à vraiment travailler sur soi, de se dire : qu’est ce qui m’intéresse finalement ? Cette curiosité, ce besoin de création, ce besoin de résoudre des problèmes, et ce besoin de liberté. Et ces éléments qui me définissent, je les ai pas trouvé tout de suite, c’était effectivement en général comme des parcours de vie, mais une fois qu’on les a trouvé, voilà ! Ça c’est ce qui me définit, et aujourd’hui, effectivement, je suis très heureux d’avoir ce segment de marché, qui est à la fois donc en pleine expansion, qui est utile, qui m’intéresse, et sur lequel il y’a encore tellement de choses à apprendre, que, effectivement, je vois pas aucune perspective à court terme de m’ennuyer.

Stéphane : En plus, tu fais ça et tu t’amuses, c’est ça qui m’étonne mais, je comprends, et voilà, je pense qu’on a quand même quelques enseignements qui se sont tirés de cette première interview, on en a d’autres qui arrivent, donc on va passer à un autre sujet très vite.

Par contre ce que tu as un peu de mal, c’est de te mettre en avant, c’est-à-dire si tu es venu me voir aussi, c’est parce que, quelque part, je suis un peu le porte drapeau des informations que tu peux me donner parce que toi, t’es d’un naturel plutôt introverti, et je pense que c’est un sérieux sujet qu’on va traiter dans une vidéo juste après pour ceux qui nous suivent, ok ?

Pascal : Très bien, merci Stéphane.
Stéphane : Merci Pascal et à très vite.
Pascal : À très vite, au revoir.